Extrait du journal

Eu Belgique Les combats d’artillerie se .poursuivent vigoureusement sur tout le front en Flan dre, mais aucune action des masses d’in fanterie n’est signalée ni dans la région du littoral, ni dans La région d’Ypres. Il se confirme que les autorités allemandes établies à Ostende ont été transférées à Bruges, et, d’autre part, les blessés alle mands qui se trouvaient à Middelkerke, au sud d’Ostende, ont été évacués en grand nombre sur Bruges et Gamd, ce qui semble indiquer que l’ennemi se sent sé rieusement menacé dans cette région. Dans le nord de la Flandre occidentale, entre Bruges et la frontière hollandaise, on observe d’importants mouvements de troupes. C’est Là que l’ennemi a concen tré jusqu’ici les forces qu’il amenait de la Belgique centrale avant de Les envoyer sur le front de l’Yser. La reine des Belges, qui est demeurée avec le roi Albert en territoire belge, a visité ces jours derniers les lignes. Dans une lettre, un soldat raconte qu’un jour ils virent avancer une femme dans les tranchées occupées par les troupes. C’é tait la reine Elisabeth, accompagnée de deux officiers d’ordonnance. La souve raine s’entretint avec les soldats, aux quels elle distribua du chocolat et des cigarettes. Les troupes lui firent une émouvante ovation. Le récit du a témoin oculaire » Le « témoin oculaire » attaché au grand quartier général britannique écrit, à la date du 8 février, que les trois pré cédentes journées ont été marquées par les succès qu’ont remportés sur leur aile droite les trauj>es britanniques qui ont repris, et au delà, le terrain perdu le 25 janvier. Le 5 février, les canons anglais ont dé truit un poste d’observation allemand et réduit au silence deux pièces ennemies. Le temps était très beau et les aéroplanes ont, de part et d’autre, fait preuve d’une grande activité. Un aviateur anglais a poursuivi un pilote allemand d’un point situé derrière le centre des lignes britan niques, jusque dans le voisinage de Lille où, après un combat au cours duquel les deux appareils furent atteints plusieurs fois, le pilote allemand dut atterrir pré cipitamment à 3 kilomètres de sa base. Le « témoin c-culaire » décrit ensuite les combats qui ont eu lieu dans la nuit du 5 au 6 et dans la journée du 6 autour de la briqueterie située au sud du canal , de la Bassée et qui permirent aux Anglais...