Extrait du journal
le voyait, et me retenait le plus souvent liossible à la forge. Chaque fois que j’y pense, je crois en tendre la voix du parrain me crier : «Cou rage, Michel, courage ! » C’était un grand et gros homme, avec de larges favoris roux, la grosse queue "pendant sur le dos, et les moustaches si longues et touffues, qu’il pouvait les pas ser jusque derrière ses oreilles. Dans ce temps, les maréchaux ferrants des hus sards avaient aussi de*s favoris et la queue noute derrière en forme de perruque ; je pense que le ]iarrain voulait leur ressem bler. Il avait de gros yeux gris, le nez char nu, les joues rondes, et riait fort, lorsqu’il s’y mettait. Son tablier de cuir lui re montait en bavette jusque sous le menton, et ses gros bras étaient nus à la forge en plein hiver. A chaque instant il disputait avec Va lentin, son compagnon, un grand gaillard, maigre et voûté, qui trouvait tout bien dans ce bas monde : les nobles, les moines, les maîtrises, tout!... « Mais, animal, lui criait le parrain, si ces choses n’existaient lias, tu serais maître forgeron comme moi depuis longtemps ; tu te serais acquis du bien, tu pourrais vivre à ton aise. — C'est égal, répondait Valentin, vous penserez ce qui vous plaira ; moi, je suis pour notre sainte religion, la noblesse et le roi. C’est l’ordre établi par Dieu ! »...
À propos
Le Progrès de la Côte-d'Or était un journal républicain radical basé à Dijon, fondé en 1869 par l'homme politique Joseph Magnin, conseiller municipal de Dijon puis membre éminent du gouvernement de la Défense nationale et enfin sénateur innamovible. Grand titre de presse régional, il cessera finalement de paraître à la Libération, en 1944 comme la plupart des journaux ayant continué de paraître sous l'Occupation.
En savoir plus Données de classification - jean
- de bismark
- espartero
- sagasta
- remer
- magnin
- de viennes
- malausséna
- bethmont
- juarez
- berlin
- grèce
- athènes
- paris
- alsace
- dijon
- séville
- barcelone
- valentin
- nicole
- i.k
- i.e
- parlement