Extrait du journal

bien. Vous m’avez complètement ruinée... et aujourd’hui nous ne pouvons plus compter sur Espérance. — Vous avez de superbes diamants... vendez-les et donnez-moi le produit de la vente. Avec cette somme j’essaierai de me refaire au cercle. — Mes diamants ! fit la malheureuse en comprimant sa tête à deux mains ; mes diamants ! Ah 1 mes diamants I... — Eh bien, oui, vos diamants. Ils va lent plus de cent mille francs, votre ri vière est estimée à elle seule cinquante mille francs. Et comme Gladys, terrifiée, gardait un sombre silence, il ajouta : — Demain matin remettez-moi tous vos bijoux... Je me charge de les vendre. Elle se taisait. Ecroulée sur un divan, le visage li vide, elle songeait à cet effondrement de toutes choses. Ces diamants lui venaient, en partie, de sa mère ; elle y tenait et n’eût consenti à s’en dessaisir qu’à la dernière extrémité. Elle aimait à les voir briller dans lcùr écrin et pendant les longues heures de solitude, elle s’en parait, cherchant à se revoir telle qu’elle était autrefois. C’était maintenant son dernier luxe qui 6’en allait., et cette fois pour toujours I Les yeux vagues, elle restait sans pa roles, sentant peser eur elle les regarda in quiets et scrutateurs de son mari. Anxieux, Roscoff se demandait : — A-t-elle encore ses diamants 7 Con» sentirait-elle à me les livrer ? Et une terreur l’avait saisi qu'elle ré pondit : non — Alors c’était la gêne, l’ef-...