Extrait du journal

mains, s'agenouiller, le sunplicr de tout lui raconter. ' Elle se sentait le courage de provoquer la révélation ; ce courage, peût-être, ne l’auraitelle plus. Des gens passèrent près d’eux ; on les re marquaient, on se retourna. En plein jardin public, sur un banc, à la vue de tous, pouvait-elle provoquer une scène dont elle ne mesurait pas les consé quences. Après un long regard sur lui, elle se dé tourna, secoua sa belle tête brune. — Non, père, je ne vous quitterai point... Maman et toi, vous m’aurez toujours, je serai lâ pour mieux vous aimer, vous consoler, écarter en vous les tristesses qu’il sera en mon pouvoir d’écarter... Comptez sur moi... C’est pour cela que je ne me marierai point. — Ne parle pas ainsi, je te le répète, nous n'accepterons pas ce sacrifice. — Vous l’accepterez malgré vous. — Tu changeras d'avis. — Je ne crois pas. — Tu nous fais beaucoup de chagrin, beau coup de mal I , — Ce n’est pas mon but... y* Elle ramena scs yeux sur lui. .*? — Ne me parlez de rien, en Jouiras, avant • que Chérie soit sortie de prison. 15. Resté pâle, il ne pâlit pas davantage. Si Marie-Thérèse n’eût guetté, sans le pa- • raitre, le moindre jeu de sa physionomie, elle n’eût pas saisi l'imperceptible frémisse ment de sa bouche tous sa mopstacUc restés...