Extrait du journal

Il faut dire, que ce socialiste avait eu que Pascal nommait une pensée de derrière. Il voulait se moquer, sans en avoir l’air, de cette Chambre à qui l'on demande et qui tient à honneur de voter lu budget avant le dernier minuit de décembre. Pour y arriver, elle siège le malin, l'a après-midi, le soir, et c’est un spectacle qui, s'il donne une idée favorable du zèle Vies députés, ne laisse pas d’être, par certains côtés, ridicule, attendu que, pour obtenir le résultat désire, il eût suffi de se mettre un peu plus lût à l'œuvre, grâce a quoi l’on eût épargné aux députés de siéger trois fois par jour, les dimanches compris. On connaît ce qu’a dit le président du Conseil à cet égard, et que si le projet de budget a été déposé relativement tard, la faute eu od aux circonstances et non à lui-même. M. Poingaré étant le plus laborieux des humilies vt le plus exact, il n e.-t que de s’incliner. Seulement, on ne peut pas oublier que toutes les fois qu'il n'y a pas eu de douzièmes, les choses se sont passées exactement comme elles se liassent en 1II2R. Si bien que le vice doit être ailleurs. Car nous sommes à pou près le seul pays d Europe où le budget est voté en retard, quand il ne l’est pas avec la précipitation d'aujourd'hui. La disessieu eu est-elle trop longue, trop minutieuse ? A d’autres de lu dire, et ce n est pus à celle place qu’on se plaindra que tant <|< séances soient consacrées à l'examen îles comptes de la nation, t ;v>t encore une des conditions sans quoi il ne saurait être de «Ir bonnes maisons. Mais il est clair qu’un débat comme celui auquel la Chambre rieur de se livrer ed presque inutile en raison «!r sa rapidité méso. Un sait d'ailleurs d’avance d'une manière à pru près absolue, ce qui sera adopté «d ce qui sera rejeté : c'estdédire à peu près toua. Le gouvernement e -l oblige «I opposer son \o|n aux neuf dixièmes des amendements. Su réponse à peu près invariable aux propositions des députés est celle-ci '. « Celte année. ou ne peut pas ; ou verra l’année prochaine... La question r>l à l’étude... il nous faut un budget eu équilibre... ». ou. suprême. argument : <« La question de coutialiée est posée ». Un nie dira que les suggestions des députés n’en ont pas moins été formulées, et qu’il en peut rosier, qu’il «•n reste, souvent quelque chose. Mais l'objection lie m’impuressoucie guère, parce que d une session à l'autre il pa<-e beaucoup «I eau sou> les pouls el pan e que vieil n'est plus désolant que de répondre aux contribuables impatients de réformes financières à la manière du barbier qui «levait <« raser gratis demain ». Mais il y a une autre objection, et plus grave : à la Chambre appartient l'initiative en matière budgétaire. A la lettre, aidé semble signifier que le projet apporté par le gouvernement peut être modifié de fond en comble au petit bonheur, dans la lièvre de l’improvisation ou dans la lièvre, plus dangereuse encore, «les surenchères. La commission des finances, avant 1 opposition formelle du gouvernement eu séance, y met obstacle. Kl c’e>t, à la fin, le projet de celui-ci qui est voté avec quelques corrections do détail. La Chambre, si on peut ainsi s’exprimer, s’est bornée à I,. tenir sur les fonts baptismaux. Uè.s lors, disent les partisans d’une discussion écourtée, d’un budget examiné et adopté à la va-vite, tant «le prières, d’invocations et de ,iii"‘miflexions y sont-elles nécessaires ?...