Extrait du journal

La citoyenne Suzanne Giraud, celle qu'on appelle l’Amazone rouge et qui pa.s* pour être à Paris la véritable inspiratrice du parti communiste, a parlé, dans une réunion tenue à Bellcville, de la sauvage tuerie de la rue Damrémont. Elle a prétendu que la responsabilité de l'affaire retombe sur les « bandes fascistes ». Ecoutez-la : « Vn petit nombre de communistes avaient pu s’installer dans la place (ça veut dire la réunion où M. Taittinger avait pris la parole) et noire camarade Chassaigne, des Jeunesses, put monter à la tribune et apporter la contradiction. Son discours terminé, comme l'assistance devenait houleuse, il engagea tous nos amis présents à sortir, ce qu’ils firent en chantant l'Internationale. A ce moment, les fascistes de garde se précipitèrent sur eux et les frappèrent dans le dos. Dell ors, nos camarades se heurtèrent à des renforts fascistes qui arrivaient en colonne par quatre. En un instant, ils furent entourés. Des coups de feu partirent. Ceux des nôtres qui étaient armés ont tiré leurs revolvers et riposté. Voilà » La camarade Giraud parle d’une voix assurée ; elle élève au-dessus de ses compagnons de parti un v usage aux pians accusés, un peu piornasse et même bestial. Elle est sans regrets ; son oui ignore la pitié : « Les fascistes, conclut-elle, ont voulu s'attaquer aux communistes, lis ont « trinqué » ; tant pis pour eux. Soyez certains que, ia prochaine fois, ils no seront pas si pressés de venir sc frotter à nous. » Disons à notre tour : « Voilà ! » Et constatons que cela nous promet de beaux jours si la France vient à être soviétisée et si la camarade Giraud est commissaire du peuple aux côtés de MM. Cachin, Clamarnes, Marty, etc., etc....