Extrait du journal

Au point de vue strictement local, il n’est pas un citoyen, même dans la plus petite commune, qui ne désire que sa commune soit intelligemment administrée. A un point de vue plus large, c’est une erreur de dire que les élections municipales ne présentent pas un caractère politique. Comme il y a des partis partout, la compétition pour la mairie est elle-même forcément entre deux ou plusieurs partis. Les élections municipales ont donc un caractère politique. S’il en était autrement, si pour prendre un exemple dans l’absolu, c’est-à-dire, en somme dans l’absurde, les électeurs, ne découvrant qu’à des réactionnaires les qualités qu’il faut pour être un bon édite, éliraient des conseils municipaux exclusivement réactionnaires, où irionsnous ? Le Conseil municipal étant le premier degré de l’électorat, les cadres subalternes de l’armée républicaine n’existeraient plus. Il suffirait alors de peu de temps sans doute pour que les cadres supérieurs eux-mêmes fussent gagnés à la réaction. Tout d’abord les sénateurs qui tiennent leur mandat d’un collège où les conseillers municipaux tiennent une place si large. Le reste suivrait. Il n’est donc pas possible de nier le caractère politique des élections municipales....