Extrait du journal

Mais il y a, à Bruges, autre chose que Memling, et cette autre chose est Bruges elle-même. Bruges que Rodenhach dénomma la Morte, mais qui a été sans doute, embaumée selon les rites de l’antique Egypte, car elle semble être restée telle qu’elle était il y a cinq siècles, au tempsdesa puissance commerciale et de sa splendeur. Comme on sd l’imaginait ou la voit. Le touriste, teinté d’histoire, y revit la période troublée et féconde de la domination bourguignonne. Il peut consigner sur ses tablettes à quoi aboutissent les a bitions désordonnées et l’héroïsme que le succès n a pas récompensé. Voici,dans une chapelle, les tombeaux de Marie de Bourgogne et de son père Charles le Téméraire. L’art, ici, s’efface devant la tragédie. Un jour de janvier 1477, Charles, puissant duc de Bourgogne, furieux de voir tramer en longueur le siège de Nancy, convoque ses capitaines et leur propose 1 assaut. Les capitaines hésitent ; la température est meurtrière ; il y a des marais A franchir dont la glace portera mal les hom¬...