Extrait du journal

L’ITALIE ET LE NEGUS L’Italie tente de grands efforts, en vue d obtenir la libération des prisonniers cueillis par les valeureuses troupes du négus dans les sanglants et désastreux combats, livrés depuis la surprise d’Amba-Alaghi jusqu’aux environs d’Adoua. Malgré les retentissantes et décisives défaites qui l’ont contraint a se confiner dans la colonie Erythrée et à renoncer à ses projets ambitieux en Afrique, le gouvernement italien s était obstiné à ne point vouloir faire des sacrifices d’amour-propre pour ravoir et rapatrier les milliers de pauvres diables victimes de la folie mégalomanie de Crispi et qui, dénués de vêtements, supportent de si grandes misères morales et physiques dans la haute Ethiopie. Mais, malgré cet amour-propre si intempestif, qui ne pouvait faire oublier ni effacer les désastres subis, pour céder aux vœux de l’opinion publique, exprimés d’une façon vive et pressante par la presse transalpine, il a fallu se résoudre a prendre un parti. Il y a quelques temps on parlait de recommencer une expédition et d’envoyer en Afrique des troupes en nombre assez considérable pour réparer les échecs, intimider Ménélick et au besoin le réduire en lui infligeant une défaite sérieuse. Voici que ces dispositions belliqueuses sont totalement abandonnées ce qui est très sage car le Ttésot italien supporterait difficilement une chaîne aussi considérable, puis qui pourrait dire quelle serait l’issue de cette aventure? Le gouvernement de M. di Rudini préfère traiter et on ne saurait trop J’en féliciter. R envoie à Entotto le général Vallès qui aéra pour mission de traiter delà libération des prisonniers, aussi, sans doute, dé régler toutes les questions pendîtes entre le dénégociations aboutiront à ûneTpaix durât Kir» I lût/Ano.n Ann M » _ » • ' . - *...