Extrait du journal

C'est par là que l'on aurait dû commencer, c'est ce que M. Jaurès avait demandé vendredi, aux applaudissements de toutes les gauches. Mais pour cela, il fallait un fait nouveau, précis, il fallait donner un corps aux insinuations de couloirs, aux campagnes de presse, qui laissaient planer dans le vague la menace de révélations sensationnelles. Mais ce fameux document Fabre, dont on parlait toujours, on ne le montrait jamais. Pourquoi ? Parce qu'on voulait, non pas chercher la lumière, mais atteindre à, la fois M. Caillaux, la justice fiscale dont il est le grand artisan, son parti et le gouvernement. Et comme le document Fabre n'a ni en lui-même, ni par les à-côtés et les circonstances qui l'entourent, aucune force probante, bien au contraire, on a préféré laisser croire les pires choses....