Extrait du journal

Vous voyez, écrit M. Mereu à notre confrère, que le cœur de l'Italie bat avec celui de la France. Malheureuse ment, ajoute-t-il, « il y a dans chaque pays deux pays. Vous en savez quelque chQse et nous aussi. Seulement, de même que le parti clérical français, qui fait profession de haine contre l'Italie, n'est pas la France, tant s'en faut, de même la ligue italienne n'exprime pas, soyez-en certain, les aspirations de ce peuple qui a eu beaucoup à lutter pour s'émanciper de la domination étrangère et qui ne tardera pas à prendre sa place dans le rang des nations parfaitement libres. » Nous serions heureux de croire que le parti italien qui fait profession de haine contre nous n'est pas plus l'Italie que le parti clérical n'est la France, et nous sommes prêts à oublier les incidents qui ont pu nous en faire douter. Il nous faudra pour en être sûrs quelque chose de plus que l'ajournement d'une statue....