Extrait du journal

Au spectacle de la Chambre convoquant dans ses commissions non-seulement les ministres qui seuls, constitutionnellement, sont responsables devant elle, mais encore les magistrats que le Code oblige au secret, que l'on force à parler, qu'on interroge comme des accusés et dont les paroles et même les soupçons figurent le lendemain danslestïeuilles publiques ; au spectacle de ces députés qui se transforment en accusateurs du premier venu de leurs concitoyens ou de leurs collègues,. de ceux qu'ils détestent ou jalousent, de ceux qu'ils envient ou dont ils convoitent la place, de leurs rivaux, de leurs adversaires et de leurs ennemis politiques ou personnels, de ceux mêmes que la mort condamne à l'éternel silence; au specLacle des ministres qui, pour conserver leurs éphémères portefeuilles, s'inclinent devant les volontés les plus tyranniques et les passions les moins dissimulées, sans souci de l'autorité gouvernementale dont ils ont la garde ni de la division des pouvoirs établie par les lois constitutionnelles ; au spec-...