Extrait du journal

L'infirmité « des partis appelés conservateurs » est que « leur union est à la fois nécessaire et à peu près impossible ». A peu près? Ami du Peuple, dites tout-à-fait. Les élections ne leur présagent rien de bon. « La défaite serait mortelle, mais la victoire serait probablement stérile. » Pourquoi probablement? dites certainement, Ami du Peuple, ne vous gênez pas pour nous. Et le journal qui est à l'Univers ce que l'Univers est au Figaro explique avec lucidité ce qui se passerait le lendemain do la victoire, peu probable, du gouvernement : « Presque au lendemain do la victoire, , si elle nous est accordée, les fractions conservatrices, aujourd'hui coalisées, se combattront, se rendront réciproquement impuissantes, si elles n'ont pas un principe unique supérieur aux opinions politiques. » Ce principe unique ne peut être que celui au nom duquel « pendant les trois ans qui restent jusqu'en 1880, une majorité catholique porterait la cognée dans les lois, dans les institutions et dans les mœurs ». Donc, « faire régner le Syllabus, appliquer la politique du catéchisme, voilà l'importante affaire....