Extrait du journal

Ni M. Gougy, un ancien polytechnicien lui-aussi, qui lui avait posé des questions précises, ni la Chambre n'ont fourni à M de Freycinet l'occasion de s'évader. Donc en constatant que le mode plaisant ne prenait pas, le ministre de la guerre a du parler sur un ton sérieux. C'est à ce moment qu'il est devenu navrant. Ses meilleurs amis en rougissaient pour lui, je dirai même ses adversaires qui savent combien il est habile à esquiver les difficultés. Après avoir couvert de fleurs M. Georges Duruy, après avoir rappelé qu'il éprouvait une telle sympathie pour ce professeur que c'était lui qui l'avait fait venir à l'Ecole polytechnique, M. de Freycinet n'a pas craint d'attaquer l'écrivain indépendant et de mentir effrontément en déclarant à la Chambre que tous les élèves d'une promotion avaient réclamé son départ. La chose a paru trop forte d'autant que la Chambre était au courant de ce qui s'était passé. Elle n'ignorait pas que seuls les polytechniciens sortis des établissements des jésuites, avaient osé se montrer mal élevés vis-à-vis d'un historien éminent dont le patriotisme ne saurait être mis en douLe, tandis que les autres conservaient pour ce dernier la plus sympathique vénération....