Extrait du journal

cherez-vous les parents d'exiger des garanties de neutralité, de harceler nos instituteurs, nos institutrices, de plaintes, de réclamations, de querelles sans nombre, qu'il ne sera pas difficile d'envenimer ? Pourrez-vous leur interdire, interdire au clergé, aux fidèles zélés des deux-sexes, voire à des comités de toute sorte mi-politiques, mi-religieux, d'organiser chaque jour, au sortir de la classe, et le jeudi, et le dimanche, ces patronages, ces séances bénévoles ou d'étude ou de récréation, ces jeux, ces lectures, ces promenades, ces petites réunions amicales d'enfants, d'adolescents, de jeunes filles, où tout sera plaisir, nouveauté, attrait : à côté de cela, comme la pauvre école aura l'air morose l L'Eglise a déjà prouvé ce qu'elle sait faire en ce genre : que sera-ce, quand, libérée du lourd fardeau de ses écoles primaires, elle pourra consacrer toutes les ressources de son budget, tout le dévouement de son double personnel, ecclésiastique et laïque, au développement, sur une vaste échelle, de cette éducation joyeuse qui lui gagnera, bien mieux que l'école, les cœurs et les esprits de la nouvelle génération !...