Extrait du journal

Notre Mardi-Gras d'après guerre fut très animé, même sans les confetti prohibés ; des enfants, travestis en soldats, jetèrent dans la mêlée la note pittoresque et patriotique ; des groupes de masques assez miteux rappelèrent de très loin les folies carnavalesques d'antan, celles que nous ne connûmes point, mais dont les « mémoires » nous conservent la physionomie un peu échevelée. La célèbre Clairon ne raconte-t-elle pas, à ce propos, dans ses souvenirs, qu'elle fut baptisée, un jour de carnaval, « par un curé en Arlequin et un vicaire en Gille » !...