Extrait du journal

Restreindre l'amnistie aux combattants condamnés en une ou plusieurs fois à moins d'un an de prison, c'est d'abord exclure de ses bienfaits les condamnations qui ont été seulement d'amende, c'est-à-dire les fautes les moins graves ; e'est ensuite faire dépendre l'amnistié de l'arbitraire du juge qui, saisi à Dunkerque ou à Marseille d'un fait identique, lui aura appliqué une peine différente ; c'est enfin se montrer parfois plus rgoureux pour le con:¡}jÜlant que pour le non-combattant. Pour ceux-ci, eu effet, l'article premier du projet amnistie des faits passibles de peirtes supérieures à un an de prison sans tenir compte de la peine appliquée par les juges. Que ces mêmes délits nient eu pour auteurs des combattants, ils ce seront amnistiés que si la peine...