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Le Rappel, 14 octobre 1910

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Le Rappel
14 octobre 1910


Extrait du journal

Le gouvernement ne se trouve pas en présence d'une grève au sens légal du mot ; mais par les conditions dans lesquelles le mouvement des chemins de fer a été préparé, par - les premiers actes qui l'ont marqué, il se "trouvé en présence d'une en* treprise criminelle de violence, de désordre ét de sabotage Lé mouvement n'a rien de professionnel. Il est purement insurrectionnel ; il échappe totalement au personnel des chemins de fer, qui ne tardera pas à s'apercevoir, mais, trop tard, qu'on le conduit aux pires excès. De quelque prétexte que les organisateurs essayent de colorer ce qu'ils appellent la grève pour la justifier devant l'opinion publique, ils n'y parviendront pas. Elle a éclaté, en effet, sans aucune raison, au lendemain même d'une entrevue que les délégués de la Fédération des chauffeurs et mécaniciens et du Syndicat national des chemins de fer avaient eue avec le ministre des travaux publics et moi-même, dans mon cabinet....

À propos

Fondé en 1869 par Victor Hugo, Henri Rochefort, Paul Meurice et Auguste Vacquerie, Le Rappel était un quotidien d’obédience radicale-républicaine. Interdit à plusieurs reprises pour ses virulentes oppositions vis-à-vis des premiers gouvernements de la Troisième République, le journal paraît pourtant jusqu’en 1933.

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