Extrait du journal

La loi est, à vrai dire, quelque peu ubtile. Elle interdit aux conseillers élus les vœux politiques qu'elle permet, bien entendu, aux simples particuliers. Il en résulte une situation curieuse. Quelques inconnus se réunissent et adressent soit au président, soit à l'Assemblée, une lettre où ils demandent l'affermissement de la République, la restauration de la monarchie, le retour de l'Empire, peu importe 1 C'est bien. Ils usent du droit de péLitiun. Personne ne peut songer à leur reprocher rien. Mais des hommes connus, aimés et estimés, sont choisis par leurs concitoyens pour remplir des fonctions importantes : la loi leur défend de formuler des vœux. Ces hommes croient detoir, leur tâche finie, demander soit à l'Assemblée, soit au président, ce qui leur paraît nécessaire à la proapérité de la France;...