Extrait du journal

M. Flourens était ministre des affaires étrangères au moment où il posa sa candidature dans les Hautes-Alpes. Cela lui créait une situation exceptionnellement difficile et délicate et lui imposait une réserve toute particulière. Or, il ne paratt pas, a dit M. Achard, que M. Flourens ait eu cette réserve nécessaire. Dans un des discours qu'il a prononcés au cours de sa visite à ses futurs électeurs, il a déclaré qu'il parlait comme ministre, annonçant, en même temps, que le lendemain, il ne serait plus que candidat. Il y a là une dualité un peu subtile et qui semble peu compréhensible. En raison du poste élevé que M. Flourens occupait alors, il s'est trouvé en rapport avec les fonctionnaires du département, et cela, assurément, peut donner à croire que le suffrage universel n'a pas joui toujours complètement de la liberté d'action qui est indispensable à la sincérité du vote. Libre à quelques-uns de trouver ces scrupules exagérés ; à notre sens, ils honorent grandement celui qui les exprime, et le- ferme langage de M....