Extrait du journal

Ces derniers temps nous parvenaient, lors de la délivrance des camps de Buchenwald et de Dachau, des témoignages de jour en jour plus horribles. Jusque là, on parlait de ces supplices Avec une certaine incrédulité, on ne pouvait croire que des «hommes» puissent ainsi malmener des «hommes*. Et maintenant, les témoins s’ajoutent aux témoins, ils nous font eux même, les yeux encore pleins d'épouvante, le récit de ces atrocités inhumaines: la famine, un travail excédant les forces du détenu sous-alimenté, le froid, le manque d’hygiène, les coups, voici ce que l'on pouvait appeler les moyens naturels; ceux-ci étant trop faibles, on aide la nature avec le gaz et les rafales de mitrailleuse et ce sont les crématoires à gueule béante évade in Germany* qui engloutirent les cadavres encore chauds pour les réduire en cendres. Plus tard, on y engouffra même des vivants. Les voici bien, les méthodes radicales de la «race élue»....