Extrait du journal

Cependant après six mois et plus de cour frénétique, le malheureux était entore sous l’orme. Un jour énervé ou n’en pouvant plus, il voulut brusquer les choses ; on lui signifia son congé. Il partit, le désespoir au cœur, et brisé, incapable même de se tuer sur le champ. Il s’enferma dans sa petite maison d’Auteuil, défendit qu’on ouvrit les volets, alluma les bougies, et s’asseyant près de son lit sur lequel il avait jeté une fleur qu’elle avait notée un jour de son corsage, il se mit à relire à mi-voix ses lettres d’amour, — car la princesse, amie de l’impératrice et de Mme de Meternich aimait à marivauder à distance et ne reculait nullament devant une hardie correspondance...