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Le Siècle, 1 juin 1870

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Le Siècle
1 juin 1870


Extrait du journal

Un de nos abonnés nous écrit une lettre de laquelle sous détachons 1© passage suivant qui résume fort bien lés observations qu'un, trèsgrand nombre de nos abonnés nous ont fait parvenir : « .... Il me semble que vous n'avez pas donné un appui assez ferme à la gauche constitutionnelle, et que vous n'avez pas assez encouragé la formation de ce groupe parlementaire qui, vous le reconnaissez vous môme, pourra rendre d'utiles servi ces. Je :comprends qu'il vous soit pénible de voir à la tête de ce groupe un de vos amis politiques, mais pour nous, qui nous préoccupons fort peu, au fond de nos dé partements, des questions personnelles, il nous »st absolument indifférent que telles ou telles individualités tiennent ou non toutes leurs promesses. L'essentiel, pour nous, est que le progrès s'accomplisse et que les principes donnent toutes leurs coiséquences. "» Le Siècle a raison d'être ët de rester ce qu'il est, et vos abonnés vous sauraient mauvais gré d'incliner, js ne dis pas seu lement du côté du pouvoir, mais simple ment du côté de la gauche constitution nelle. La haute valeur de votre journal, surtout depuis qu'il n'a plus à sa tête un député, réside dans votre complet désinté ressement des bénéfices de la vie politique. Journalistes vous êtes et journalistes vous voulez rester, vous avez raison ! vous pour suivez la réalisation de votre idéal politique par les voies légales, modérées, pacifiques, par la libre discussion ; je vous en loue d'autant plus que vous défendez de votre mieux la seule cause juste qui existe en ce monde. « Cependant, il faut bien le reconnaître, ce serait très-r«grettable si tout Immonde se tenait comme vous dans les régions îles principes et refusait, pour me servir d'une expression vulgaire, de mettre la main à la pâte. Si tout le monde ne voulait avoir rien de commun avec le pouvoir personnel, il serait difficile, vous en conviendrez, de le modifier et de le faire progresser. Ne de mandez rien au gouvernement du 2 dé...

À propos

Fondé en 1836 par Armand Dutacq, Le Siécle bouleversa la presse française grâce à une stratégie éditoriale révolutionnaire pour l'époque. Comme La Presse de Girardin, fondée la même année, ce quotidien fixa son prix d'abonnement à 40 francs – c'est-à-dire la moitié de celui des autres journaux – et entrepris de compenser cette somme modique par d'autres revenus, tirés de la publicité. Traditionellement anticlérical, il deviendra l'organe de la gauche républicaine pendant une grande majorité de la Troisième République.

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