Extrait du journal

tres. Sur ce spectre continu s!en détache un autre formé seulement de bandes brillantes colorées. Le premier spectre est donné par toute l'étendue de la tête et de la queue ; le second formé' de bandes, est perceptible seulement dans la tête. Le premier est certainement dû à la lumière solaire que les matériaux de la comète entière réfléchissent vers nous. Le spectre discontinu et à raies brillantes de la tête indique, au contraire, dans les régions voisines du noyau, une lumière propre, une faible incandescence^ Ces particularités se sont retrouvées dans les deux dernières comètes à et c (c'est ainsi qu'on les désigne), où elles ont même offert un intérêt particulier en raison du déplace ment inverse qu'éprouvaient simultané ment les deux astres. Pendant que l'un s'approchait du soleil, l'autre s'en éloignait, et un mois entier on a pu suivre en quelque sorte jour par jour, les modifications qu'éprou vait leur lumière à mesure qu'ils passaient en sens inverse par les mêmes phases. Voici le résultat des observations qu'a faites M. L. Thollon sur leurs apparences spectroscopiques, chaque fois que le temps a été favorable. La comète e a donné aussi bien que b un spectre de bandes correspondant exacte ment à celles du carbone. Ces bandes au nombre de trois, très nettes et très brillantes, étaient séparées par des intervalles où M. Thollon n'a pu apercevoir que le 21 août seulement, les traces du spectre continu. Le spectre de la comète b avait offert un carac tère inverse. Le spectre continu y dominait, de telle sorte que jusqu'à la fin de juin il a masqué presque entièrement le spectre des bandes. Dans une des comètes c'était donc la lumière solaire qui était la source princi pale de son éclat, tandis que l'autre luisait surtcut de sa propre lumière. M. Thollon a pu constate! que le spectre continu varie rapidement avee la distance de l'astre au soleil, ce qui se comprend,puis que ce spectre est uniquement formé, avonsnous dit, de lumière solaire réfléchie; tanâis...