PRÉCÉDENT

Le Siècle, 5 juin 1871

SUIVANT

URL invalide

Le Siècle
5 juin 1871


Extrait du journal

pondre, non pour attaquer; lorsqu'on est de la proche parenté et de là maison d'un généralissime qui a livré à l'ennemi pat centaines de mille dés" soldats [pleins de courage, on n'a pas qualité pour critiquer les opérations de Paris, si condamnables qu'elles soient ou puissent être; Non, non ; la parole n'est pas aux Bona parte, car la position malheureuse qui nous est faite est bien leur œuvre. Sedan nous a valu l'invasion, le siège de Paris, la ruine, les grandes colères et les grandes folies. Jérôme nous assure qu'après Sedan le roi de Prusse aurait fait à son cousin de moins dures conditions de paix qu'à la république, Moins dures, c'est possible j quant à l'argent, aux délais et à la durée de l'occupation ; mais autrement dures quant à la honte l Vous figurez-vous le roi Guillaume nous rendant, moyennant fi nance et le reste, un Bonaparte battu, pe naud et déplumé? line manquait plus que cela à notre humiliation, c'eût été le dés honneur.^ grand complet. Si plaie d'ar gent n'est pas mortelle, plaie d'empereur restauré ne serait point guérissable. Tomber comme le roi Jean, comme ■ François 1er, comme le premier Napoléon, f passe encore ; on s'en relève et on a droit \ de se montrer. Mais il y a une manière de j tomber qui n'est pas crâne et dont on ne ! se relève pojnt : c'est celle de Sedan. i On remarquera, dans la lettre de Jérôme * à Jules Favre, qu'il ne s'y trouve pas un jj mot dur à l'adresse des Allemands; au contraire, il est presque aimable à leur en droit. Nous avons de fortes raisons pour ne pas en être surpris. On remarquera en suite que le cousin du vaincu de 1870 compte beaucoup sur un plébiscite qu'il n'aura pas. On remarquera enfin,—et ceci est le bouquet, — qu'il fait un gros crime aux hommes de septembre d'avoir violé leur serment. Et celui prêté par le cousin à la répu blique? Qu'en a-t-il fait au 2 décembre 1851? P. Jolgneaux....

À propos

Fondé en 1836 par Armand Dutacq, Le Siécle bouleversa la presse française grâce à une stratégie éditoriale révolutionnaire pour l'époque. Comme La Presse de Girardin, fondée la même année, ce quotidien fixa son prix d'abonnement à 40 francs – c'est-à-dire la moitié de celui des autres journaux – et entrepris de compenser cette somme modique par d'autres revenus, tirés de la publicité. Traditionellement anticlérical, il deviendra l'organe de la gauche républicaine pendant une grande majorité de la Troisième République.

En savoir plus
Données de classification
  • thiers
  • lambrecht
  • simon
  • mettetal
  • victor lefranc
  • françois 1er
  • frédéric thomas
  • plutarque
  • siméon stylite
  • ernest picard
  • paris
  • france
  • versailles
  • orléans
  • aumale
  • bordeaux
  • athènes
  • bonaparte
  • corbeil
  • bruxelles
  • la république
  • parti républicain