Extrait du journal

sont refusés par le comité d'achat des re montes d'un de nos départements de la B asse-Normandie et achetés immédiatement après par les marchands de chevaux; ceuxci profitent du découragement qui s'est em paré des cultivateurs et, deux ou trois jours après, vont revendre ces mêmes chevaux à un autre dépôt de remonte, notamment à Caen, où ils sont acceptés par le comité d'achat. Il en résulte que le cultivateur fait une perte sèche au profit du marchand,qui réalise un bénéfice en raison même de la perte du cultivateur. M. Lenoëel, ayant demandé à M. le minis tre de la guerre s'il ne croyait pas devoir prendre des mesures pour éviter que des faits semblables puissent se renouveler, nous ne pouvons mieux faire que de donner texluellement la réponse du général Campenon : « M. l'inspecteur général des re montes, a dit le ministre, est à l'heure qu'il est envoyé par moi dans le département du Calvados, afin de faire une enquête sérieuse sur les faits qui se seraient passés à Formigny. Si ces faits sont exacts, les règlements actuels de la remonte m'arment d'une ma nière suffisante pour que je puisse empê cher le retour d'actes semblables, et je suis parfaitement décidé à agir dans ce sens.» L'enquête dont le ministre de la guerre a pris l'initiative ne pouvait venir plus à pro pos. Elle fournira tous les éléments d'une réforme qui doit tenir un égal compte des intérêts militaires et de ceux de l'agri culture....