Extrait du journal

et il importe que ces votes ne s'égarent plus jamais sur ceux qui, reprenant les plus mauvaises traditions du joséphisme, affichent la prétention de dicter des devoirs à l'épiscopat. » Ce n'est point évidemment du ministère qu'il s'agit ici, mais de M. le président de la République lui-même, car le cabinet ^actuel n'a jamais obtenu les votes des "amis^ 'de YUnwërs. La menace est donc claire, et l'on voit qui elle vise. Admi rons-en d'ailleurs les termes : « Dicter des devoirs à l'épiscopat, » quelle audace intolérable! Quoi ! l'épiscopat aurait des devoirs vis-à-vis de l'autorité civile ! Il y aurait des lois pour lui ! Il serait tenu de respecter d'autres volontés ou d'autres règles que les injonctions du souverainpontife ! Et lorsqu'une lois il a reçu' ces injonctions, il n'aurait pas le droit, pour les faire exécuter, de mettre en mouve ment fonctionnaires, magistrats et sol dats ! Quelle impiété quede prétendre que l'épiscopat doive obéissance à qui que ce soit en France et n'y ait pas commande ment sur tout le monde ! Telles sont les thèses qui s'étalent dans la presse ultramontaine. Passe pour des thèses, si ceux qui les soutiennent ne les mettaient pas en action; mais, quand nous voyons les évêques pratiquer audacieusement ces maximes, non, nous ne pouvons' croire que le gouvernement français, défié et bafoué, demeure silen cieux et inactif!...