Extrait du journal
ver la marche même du gouvernement que des malintentionnés ne manqueront pas d'accuser de complicité occulte. 'Il y a donc tout intérêt à élucider cette ques tion dès à présent. C'est ce que l'Union républicaine, dans une inspiration vérita blement politique, a compris, et c'est ce qu'il importe que la gauche comprenne à son tour. Peut-être, soit dit en passant, les ins pirateurs de l'Union républicaine auraientils montré plus d'habileté, au point de vue de la stratégie parlementaire , si, après avoir posé la question, ils n'avaient point conclu avec tant de hâte, et s'ils avaient appelé la gauche à prendre part au débat avant de prendre aucune ré solution. Quoi qu'il en soit, les choses en sont là : l'Union républicaine s'est prononcée dans un sens et le centre gauche dans l'autre. La situation de la gauche est donc bien (délicate, et nous comprenons qu'elle hésite. 11 nous semble qu'elle doit se laisser guider par une considération très simple. Elle n'a qu'à chercher le résultat pratique qu'entraîneront les diverses manifesta tions des groupes républicains du sé nat. Or, s'il devient évident que la majorité sénatoriale adopte l'idée même de la revision, l'inquiétude du pays se dissipera et le gouvernement, tranquillisé, pourra, sans arrière-pensée, élaborer le projet qu'il a promis. La gauche du sénat dispose de cette majorité, sans doute, mais pour desraisons politiques faciles à comprendre, elle peut reculer devant une rupture sur une question aussi grave avec le centra gauche, qui compte un certain nombre de ses mlmbres dans la gauche même, et par conséquent, la résolution de l'Union républicaine, sous sa forme absolue, y doit soulever des objections, provoquer des scrupules. Qu'elle se contente en ce cas d'en retenir la pensée et de s'en référer, pour l'exécution, aux promesses du gouvernement et à son initiative; du même coup, elle aura tourné la difficulté et atteint son but. C'est le meil leur moyen, croyons-nous, de. ménager les susceptibilités de tous, de satisfaire le pays, d'avertir la chambre', d'encourager le ministère et de préparer la solution d'un problème qui menace de devenir une cause de trouble moral et de discorde par lementaire....
À propos
Fondé en 1836 par Armand Dutacq, Le Siécle bouleversa la presse française grâce à une stratégie éditoriale révolutionnaire pour l'époque. Comme La Presse de Girardin, fondée la même année, ce quotidien fixa son prix d'abonnement à 40 francs – c'est-à-dire la moitié de celui des autres journaux – et entrepris de compenser cette somme modique par d'autres revenus, tirés de la publicité. Traditionellement anticlérical, il deviendra l'organe de la gauche républicaine pendant une grande majorité de la Troisième République.
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