Extrait du journal

die; certaines choses, de professer' la croyance candide des mensonges, de trou ver mutuellement un prétexte à ses lâche tés, à ses platitudes devant des millions, et des millions honteusement acquis ! Pourquoi aurait-on eu l?air de connaître le fonds et le tréfonds, les origines et les moyens, quand il était si avantageux de s'arrêtera la couche superficielle! Pour quoi se serait-on fermé la porte hospita lière de cette maison où il était devenu de bon ton de se montrer, depuis le jour où une altesse avait admiré les galeries et les vitrines, et accepté une tasse de thé ! Donc, oh y allait, on s'y pressait, on y dansait en une cohue, dans les immenses salons décorés par les premiers artistes de l'époque; les plafonds mirifiques reje taient, irradiantes, les lûmières des lustres sur les riches étoffes, les pierreries étincelantes. Coudes de chair et coudes de draps se frôlaient au buffet, table féerique, et, la goule pleine, les invités pensaient qu'il n'y a que chez les vieux voleurs que l'on recevait aussi bien.: Vieux voleur ! Qui l'eût dit à le voir Êasser, d'une majesté sévère, donnant le ras à la duchesse douairière, mère d'un prince cinq fois prince, sept fois duc, neuf fois marquis, treize fois comte, dix-huit fois baron, pendant que la maîtresse de la maison, flanquée à l'embrasure dé sa porte, disait un mot bête, une phrase ba nale à chacun des arrivants, comme pour lui donner immédiatement le la de toutes, les conversations de la soirée. . Et c'est ce qu'on appelle, le lendemain, dans ' les journaux, « faire les honneurs de son salon, pardon I de ses salons, avec une grâce sans pareille. » Où la grâce va-t-elle parfois se nicher ! Maisle prisme était admirable. Oh ! quel prisme 1 quelle illusion 1 «...