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Le Siècle, 25 octobre 1892

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Le Siècle
25 octobre 1892


Extrait du journal

Nous savons que les protectionnistes nient la fermeture éventuelle, des marchés extérieurs, la possibilité de représailles ruineuses pour.notre commerce. Mâis les déceptions que causent déj à les recettes douanières des derniers mois montrent ce que valent ces négociations. Aj outons qu'en ce qui concerne la Suisse, ces négations sont aujourd'hui puériles: Nons venons, de passer plusieurs semaines de l'autre côté du Jura et nous avons pu nous con vaincre que nos;voisins sont absolument résolus, si le traité est rej eté, à user des facilités de leur législation pour élever immédiatement devant tous les produits français une barrière infranchissable. Sauf quelques produits tout à fait spé ciaux et d un commerce sans importance, la Suisse peut se procurer en Allemagne, eu Autriche, en Italie et en Angleterre tout ce qu'elle prend chez nous. Quand toutes ses relations économiques seront orientées vers l'Est et le Midi, croit-on que les relations politiques ne suivront pas et que la triple alliance iie se créera pas en Suisse un courant de sympathies égales à celui que nous aurons perdu. La chambre de commerce de Paris a le noble sentiment de ces dangers et son pa triotisme se trouve d'accord avec sa grande expérience commerciale pour lui montrer l'impérieuse nécessité de contracter des traités de commerce. Elle estime que le gouvernement a sagement fait de ne pas repousser les offres qui lui venaient de la Suisse, elle ne croit pas qu'il y ait avan tage à attendre plus longtemps et son avis nous paraît digne" d'être médité et écouté par les pouvoirs publics. Il est dans ' tous les cas d'un poids au moins égal à celui des chambres de commerce de Rouen et d'Amiens et nous croyons savoir d'ail leurs que la chambre de commerce de Lyon a émis une délibération analogue et donnant une entière approbation au - proj et déposé par le ministère. A. de la Berge....

À propos

Fondé en 1836 par Armand Dutacq, Le Siécle bouleversa la presse française grâce à une stratégie éditoriale révolutionnaire pour l'époque. Comme La Presse de Girardin, fondée la même année, ce quotidien fixa son prix d'abonnement à 40 francs – c'est-à-dire la moitié de celui des autres journaux – et entrepris de compenser cette somme modique par d'autres revenus, tirés de la publicité. Traditionellement anticlérical, il deviendra l'organe de la gauche républicaine pendant une grande majorité de la Troisième République.

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