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Le Siècle, 26 août 1850

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Le Siècle
26 août 1850


Extrait du journal

diminuer leurs prix; avec cette,concession la vente est facile. Quant aux filés et aux peignés, les affaires sont trèslourdes et les prix laissent peu dernar^e aux fabricans. A Elbeuf, il existe toujours un bel établissement de laines d'Aus tralie, et les bergeries d'Allemagne commen cent à arriver, offertes aux prix de l'an dernier. La foire de Pesth (Hongrie) s'annonce sous .dâ très bons auspices. A la date du 14 août, par conséquent avant la semaine même qui pré' cède la foire, on avait déjà traité 2,000 quintaux deltfihe dé brebis à des prix bien plus élevés que ceux de juillet. Les Berlinois et les Suisses se montrent très empressés aux achats, mais les vendeurs sont sur la réserve. A la foire de Riga, même amélioration. A Breslau seulement les affaires ont été plus calmes qu'en juillet; les laines fines d'agneau, par exception, ont été bien recherchées par des maisons lrançaises, belges et anglaises. Nos fabriques ont exporté du 1er janvier an 30 juin de cette annie 2647 quintaux métriques laines filées (800 q. de plus que l'année chrnière) et 20,141 q.,tissus de laine (500q.de plus que pendant le premier semestre de 1849). cotons. — Le marché du Havre s'est subite ment réveillé jeudi, par suite de la hausse de Liverpool, où l'on avait coté, la veille, 1|8 d'aug mentation. L'es ventes nombreuses se firent, dans la journée, à des prix plus réguliers. Le très ordinaire Louisiane valait 112 fr., et le très ordinaire Géorgie, 109 à 110. Lo lendemain, le chiffre de vente était moins élevé. Mais, hier samedi, l'animation a été de nouveau très vive, et l'on a vendu 1,700 balles, dont 400 Haïti, à des prix fermes. On avait reçu de Liverpool des avis favorables. Peu d'arrivages ont ou lieu cotte semaine. Le stock du Havre est de 35,000 balles contre 37,200 l'an dernier à pareille époque. La se maine passée il était de 38,300 balles. Dans nos autres ports les existences sont très minimes. soies. — Nos marchés du Midi ont été plus calmes que pendant les deux semaines précé dentes. Il est vrai que le mouvement avait été exagéré. On s'était jeté sur la marchandise avec une espèce de vertige. On eût dit que la matière était déjà épuisée. Nous n'en sommes pas encore là. L'article est rare, la récolte ne paraît pas devoir être excellente, mais il ne faut pas qu'on se laisse aller à la panique. Vous verrez que les marchés du mois prochain et la foire' d'Aubenas du 15 septembre auront encore quelques provisions rassurantes. Les prix sont restés les mêmes à Valence, à Aubenas, à Romans et à Joyeuse, mais ils ont été fermes. A Saint-Marcellin seulement il y a eu encore de la hausse et grande animation. Dans le congrès des magnaniers du Var, qui a eu lieu récemment à Draguignan , l'opinion générale a été que la mauvaise récolte de 1850 avait pour cause : la dégénérescence de la graine, les gelées tardives du printemps et la taille trop énergique et trop fréquente des mû riers. Espérons qu'on tirera profit de ces avertissemens. Il s'est élevé ensuite une discussion très vive sur la manière dont on fait les achats de co • cons dans le Var. Les éducateurs vendent leur récGlte avec promesse d'augmentation, et celle augmentation est fixée arbitrairement par les acheteurs eux-mêmes. Les uns ont prétendu que ce marché était vicieux, parce qu'un prix général pour les cocons, bons ou mauvais, dé truisait l'équilibre, source de tout progrès. Les autres ont soutenu que ce mode d'achat était plus commode que les marchés publics, surtout pour les campagnes éloignées des grands cen tres de population où se trouvent les filatenrs. tissus. — Toutes nos .manufactures ont été aussi animées que la semaine dernière. Elbeuf, pour ses nouveautés, est lai seule place qui fasse exception. On s'y étonne de cet état de choses; et on ne sait à quelle cause l'attribuer. La saison s'avance et on n'écoule pas. La draperie moyen ne et fine est le seul article qui aille\m peu, parce que depuis longtemps la fabrication s'en était ralentie. Roubaix, Turcoing, Reims, Fiers et Mulhouse ne peuvent satisfaire aux deman des nombreuses qui leur viennent encore cha que jour. Il en est de même de Rouen, où le marché de jeudi a eu la même activité que tous ceux qui l'ont précédé. Le calicot, la cra vate, l'indienne, le coton écru, les gingas, les filés, tout a été ferme et très recherché. Le ca licot reste de 44 à 44 c 1$ pour les belles sor tes ; le stock en est fort réduit. toiles. —Les toiles du Midi sont dans une excellente position. Tout ce qui s'est trouvé à la foire d'août, de Clermont-Ferrand, s'est promptement enlevé et à de bons prix. A SaintMarcellin (Isère), les toiles de pays ont égale ment éprouvé une forte hausse. Celles en fil lessivé, qui n'étaient qu'à 1 fr. 80 l'an dernier, se sont vendues 2 fr. Tout a été pris avec une rapidité étonnante par les négocians de Ro mans. A Voiron seulement il y a eu un peu moins d'animation. Nos toiles picardes sont...

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Fondé en 1836 par Armand Dutacq, Le Siécle bouleversa la presse française grâce à une stratégie éditoriale révolutionnaire pour l'époque. Comme La Presse de Girardin, fondée la même année, ce quotidien fixa son prix d'abonnement à 40 francs – c'est-à-dire la moitié de celui des autres journaux – et entrepris de compenser cette somme modique par d'autres revenus, tirés de la publicité. Traditionellement anticlérical, il deviendra l'organe de la gauche républicaine pendant une grande majorité de la Troisième République.

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