Extrait du journal

. En apprenant ce matin, par le Moniteur, que M. D. Lagarde, con seiller-d'état en service ordinaire, était admis à la retraite, nous avons éprouvé la plus pénible surprise. Ce que nous savions d'une longue vie administrative si honora blement parcourue tant en France que dans les pays conquis, et le souvenir des témoignages de dévouement que M. D. Lagarde a don nés à la dynastie de juillet, uous faisaient, malgré le Moniteur, re pousser la supposition d'un déplacement non consenti. Il résulte des renseignemens que nous avons pris à ce sujet que M. D. Lagarde a été brutalement frappé par M. Barthe, comme il le fut, à une autre époque, par M. de Peyronnet. On a, il est vrai, essayé de lui enlever le droit de se plaindre, en lui offrant un compromis dont la honte restera tout entière à celui qui l'a proposé. Mais il a voulu être révoqué purement et simple ment ; il a voulu que l'arbitraire fût réduit à se montrer dans sa nu dité. On nous assure qu'il sera prochainement publié à ce sujet quel ques éclaircissemens propres à jeter d'utiles lumières sur le peu de garanties accordées au conseil d'état, sur les dangers d'un système...