Extrait du journal

—? Monsieur, dit Maria-, entrant tout de suite dans le sujet, puisque vous savez tout du passé, je n'ai plus à vous faire connaître que mes intentions et à prendre vos conseils. ' — J'écoute', miss. Alors ayant dit sa visite trop tardive au duc elle ajouta,: — Que fàut-il faire ? — Ecrire à Mme de Châteaufort que vous êtes à sa disposition pour réparer le mal. Mari^ eut un.gpurire de fierté et d'espoir. — J'y avais pensé sans oser... — Elle vous-répondra : une mère- à la re cherche de son enfant accepte toutes les sym pathies et toutes les espérances. — Vous avez raison. Je me souviens qu'Al bert Servin, le peintre mort, demeurait à Paris. Il sera facile de trouver son adresse et celle du marin son frère. — Je trouverai le marin ; écrivez, miss. Maria s'assit devant son bureau, écrivit à la duchesse la simple phrase que lui avait dictée le jeune homme. — Elle doit me connaître, ajouta-t-elle, et ne s'étonnera pas.!, peut-être..^ L'Américain, très, ému, s'inclina sans ré pondre. L'adresse écrite, il prit la lettre et se char gea de la faire parvenir sans retard. — Et maintenant, miss, dit-il, quand me permettrez-vous de venir vous voir ? — Monsieur, une, bonne action nous lie ; c'est pourquoi vous pourrez venir quand vous voudrez. L'Américain sortit charmé et roulant [dans sa tête des projets qui faisaient bondir son cœur. XXXVI La duchesse reçut la lettre de Maria le jour môme. Elle érut d'abord à une lettre du duc. — Une écriture d'Anglaise, dit-elle après un regard. — Le parfum dont elle est imprégnée est; en effet, anglais,...