Extrait du journal

La discussion sur les chemins de fer menace de se .prolonger. Un grand nombre de députés déposent des amendements et les soutiennent à la tribune. * Il en est toujours ainsi dans les ques tions de chemins de fer et à la vieille des élections. Personne ne peut s'y méprendre : ces amendements, ces discours sont des ré clames électorales. . . Cela peut être seulement inoffensif en d'autres moments, mais aujourd'hui tout ce qui tend à retarder les élections est une faute grave. Les bureaux de la gauche s'en sont émus, ils ont pris une résolution qu'on a déjà lue. Nqus comprenons les ménagements des bureaux pour leurs collègues.. * Mais il ne s'agit plus de conseils. Les bureaux sont-ils, oui ou non, investi? du droit de maintenir la discipline-dans les groupes? Ont-ils, oui ou non, des pouvoirs réels correspondant à leurs droits ? ' Si leurs pouvoirs ne sont pas suffi sants pour les circonstances actuelles, eh bien ! qu'on les étende, qu'on les ren force! C'est le désir de tout le monde hors de l'assemblée, et, nous en-sommes convaincus, c'est aussi le désir des dé putés républicains. Que les bureaux investis d'un droit in contesté prennent alors une résolution énergique, telle que la suivante par exem ple, et tout le monde applaudira : Art. 1er. Il est interdit à tout membre des gauches de déposer de nouveaux amendements. : . ! ; Art. 2. Tout membre des gauches qui a déposé un amendement est tenu de le retirer dans les vingt-quatre heures. Art. 3. Il est interdit à tout membre des gauches, autre'que les rapporteurs ou les députés spécialement commis à cet effet...