Extrait du journal
périal que sa nationalité, saventpayer un justetribut d'admiration àla grandeur de Napoléon, général, consul, empereur, protecteur de l'industrie, créateur du code civil, organisateur de l'unité admi nistrative de la France. • C'est avec leur concours que nous nous proposons de donner suite à l'idée que nous avons accueillie. Dès ce moment on s'occupe de former un comité dans lequel entreront, sous la présidence d'une des illustrations de notre armée, des citoyens tous animés des mê mes sentimens que nous, qui répudieraient toute manifestation contraire à la constitution ou hostile à la dynastie de 1830^ et,qui, sans adhérer au vote de la chambre, protestent néanmoins de leur respect pour ses décisions. ' M. de Las Cases père, compagnon d'exil de Napoléon, a voulu être un des premiers à ouvrir la souscription nationale pour le monument de l'empereur. Il nous prie de le comprendre avec sa famille dans cette sous cription pour les sommes dont nous donnons plus bas l'indication. A Monsieur le rédacteur du Siècle. Monsieur, Plein dé respect pour les décisions de la chambre, je ne voudrais point me permettre le plus léger blâme sur quelque vote que ce soit ; ami sincère ét sans réserve de la légalité, je sais que c'est un devoir de se soumettre à la majorité. La chambre avait reçu avec acclamation le projet de loi proposé par le gou vernement du roi, relativement aux cendres de l'empereur Napoléon. Aujour d'hui, sans doute, comme conservatrice des intérêts des contribuables, elle a cru devoir n'accorder que la demande primitive du gouvernement et rejel er celle de la commission. Je pense que les contribuables voudront réparer cette omission de la chambre en ouvrant une souscription. Us savent que si Napoléon fut grand comme général, il fut bien plus grand encore comme fondateur, comme législateur et organisateur, et qu'à ces titres il a droit à la reconnaissance de la patiie. Ils ne voudront pas montrer à l'é tranger le spectacle de la France marchandant les funérailles du premier de ses grands hommes. Veuillez, monsieur, me porter sur la liste dos souscripteurs pour la somme de 500 fr. J'ai l'honneur, etc. Emmanuel de las cases, Paris, 27 mai 1840. Membre de la chambre des député?, A monsieur le rédacteur du Siècle. ' Monsieur, Vous annoncez dans le numéro de ce matin qu'une souscription est ouverte! dans les bureaux de votre journal pour honorer dignement la mémoire du héros qui a présidé pendant quinze ans aux destinées de la France et dont les restes vont nous être rendus.(Je m'associe avec empressement à votre pensée. Ce n'est pas que je veuille glorifiai- lë régime impérial, autant que ceux qui ont parlé et voté contre l'allocation qu'on 'demandait à la ehambre, je hais l'ar bitraire et le despotisme ; plus qu'eux je sais faire la part des circonstances et. des nécessités rigoureuses d'une situation donnée. L'empereur Napoléon nous a tiré du chaos, li a organisé une administration, il a relevé les autels et doté le pays d'un monument impérissable do sagesse, d'un C jde de lois que noua envient toutes les nations et qu'elles cherchent à nous emprunter. Aux jeux del'étranger, Napoléon était la personnification de la révolution française,etc'était sa vivante expression que nos ennemis poursuivaient en lui avec acharne ment. 11 a porté la gloire de notre pays au degré le plus élevé auquel un peuple puisse atteindre, et il a défendu au prix même de sa couronne l'intégrité du sol de la patrie. L'empereur n'avait point un battement de cœur qui ne fat pour la grandeur de la France, et pour le résumer en un mot, il était national jusqu'au fond de ses entrailles. C'est pour cela que sa mémoire est populaire ; voilà ce qu'il s'agit d'hono rer ; je regrette que la chambre n'ait vu qu'une question d'argent et d'écono mie là où il n'y avait qu'une question d'honneur et de reconnaiésance. Je ne crains pas que personne se trompe sur la portée de la souseiiption que vous anmncez ; tout le monde sait et le peuple comprend fort bien que la dynastie de l'empereur Napoléon a commencé et a fini avec lui, et qu'elle est descendue tout entière avec lui dans sa tombe. Je vous prie de vouloir bien recevoir mon humble offrande, Je souscris pour 100 fr. Agréez, etc. al. u'hérambault, Député du Pas-de-Calais. Paris, le 27 mai 1840....
À propos
Fondé en 1836 par Armand Dutacq, Le Siécle bouleversa la presse française grâce à une stratégie éditoriale révolutionnaire pour l'époque. Comme La Presse de Girardin, fondée la même année, ce quotidien fixa son prix d'abonnement à 40 francs – c'est-à-dire la moitié de celui des autres journaux – et entrepris de compenser cette somme modique par d'autres revenus, tirés de la publicité. Traditionellement anticlérical, il deviendra l'organe de la gauche républicaine pendant une grande majorité de la Troisième République.
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