Extrait du journal

Le devoir s’impose, aujourd’hui comme toujours, aux candidats républicains qui étaient en lutte, d’une part, avec un autre républicain, d’autre part, avec un monarchiste, de se désister en faveur de l’adversaire républicain pour assurer la défaite du monarchiste. Quelles qu’aient été les vivacités de la première partie de la campagne électorale, quelles que soient les antipathies particulières et personnelles, c’est là une obligation de discipline à laquelle nul ne peut se soustraire sans forfacture et sans trahison ; celui-là n’est pas un vrai républicain qui ne sait pas, en vue du second tour, faire un semblable sacrifice, ce n’est qu’un allié des ennemis de la République. Sur ce point donc, il ne saurait subsister aucun doute, aucune hésitation quant à la conduite à suivre : c’est la règle toujours observée qui a permis à notre parti, à chaque grande consultation électorale, d’assurer et de parachever sa victoire....