Extrait du journal

d Le pauvre en sa cabane, ou le chaume le couvre, est sujet à ses lois et la garde qui veille aux barrières du Louvre n'en défend pas nos rois >», a dit un grand poète, qui ne s'appelait ni François, ni Coppce. La garce du Louvre est maintenant confiée à des par. riens qui ne réussissent pas toujours à empêcher des journalistes, transformés en filous, de chiper des objets d'art. Nous n avons plus de garde, du reste, depuis que Bazaine l’a livrée à Sedan ; les gardes républicains ne sont qu'une variété de gendarmes et, au fond, il n’y a pas à regretter la disparition des régiments tirelire, ou profit desquels on écrémait l'armée. Les Prussiens ont conservé la leur. A en juger par les exemples que nous donnent leurs cuirassiers, lorsqu’ils enfilent la culotte blanche, nous n’avons pas à envier nos voisins de l’Est. Ils ont des moeurs étranges et bizarres, des façons de s'amuser tout à fait en dehors des usages français. Quand on sort là-bas de la garde, on croit devoir se distinguer par des folies qui n'auraient aucun succès chez nous. C'est ainsi qu’en pays annexé, un grenadier de la garde à Guillaume courait la nuit la forêt et donnait la chasse aux femmes et aux jeunes filles, dans le costume d'Adam avant le péché. Coiffé d'une espèce de cagoule, afin de ne pas être reconnu, il jouait Tes satyres et semait si bien 1 épouvante cube campagnarde n'osait plus se risquer aux champs. Il a fini par se faire pincer. Les maris, les fils et les frères des personnes violentées, jugeant que la plaisanterie avait assez duré, lui ont dressé un piège, dans lequel il a donné casque baissé....