Extrait du journal

plus bas, par la terreur, la pression officielle, par l’argent. La liberté de l’électeur n’est plus qu’un vain mot, une affreuse plaisanterie. Et si la République continue à corrompre le suffrage universel, ainsi qu’elle le fait et par tous les moyens les plus criminels, on en sera bien tôt réduit à envier les pays où cette institution n’existe pas encore ; car, instituée pour libérer la nation, elle ne sert plus qu’à l’abaisser et à l’asservir. _____ UN DRAME ÉLECTORAL De Barcelonnette au Petit Parisien : La ville de Barcelonnette est sous le coup d’une profonde émotion. Un des trois candidats en présence pour le scrutin do demain, M. Chabrand, rallie, s’est brûlé la cervelle hier matin. M. Chabrand avait eu près de 700 voix, le 20, coutre 1,135 à M. Paul Delombre, républicain, et 1,081 à M. Liotard, conservateur : sollicité de tous côtés, il avait enfin pris une détermination et faisait imprimer une affiche par laquelle il se désistait purement et simplement. 11 se réjouissait d’échapper ainsi à la politi que, quand des agents de M. Liotard vinrent violemment lui reprocher ce qu’ils appelaient sa trahison. Sans dire un mot, M. Chabrand monta dans sa chambre et se tira un coup de revolver. Ce drame a causé une profonde émotion dafts la petite ville de Barcelonnette. LES ÉLECTIONS AUX COLONIES De la Politique coloniale : Nous venons d’apprendre que les élections lé gislatives, dans notre colonie de l’Inde, ont donné lieu à des troubles graves à Pondichéry. Il y a eu de tels rassemblements autour des bureaux de votes que les troupes indigènes, les cipayes, ont dû intervenir et faire usage de leurs armes. Une femme a été tuée et il y a eu plusieurs blessés. . En apprenant ces faits, M. le sous-secrétaire d’Etat des colonies a prescrit une enquête. Avant d’en connaître les résultats, on ne saurait émettre un avis sur les causes de ces regrettables inci dents, ni sur les responsabilités engagées. LE VOYAGE DU PRINCE DE NAPLES On télégraphie de Rome au Gaulois : m Malgré toutes les excitations de ces jours derniers, malgré les insultes faites à nos consu lats et à nos ambassades par une meute payée et organisée, malgré les cris de : « Vive l’Alle magne I » poussés à cette occasion, la présence du prince royal à Metz n’est pas populaire. « Les journaux officieux osent à peine en par ler, les indépendants se taisent ou blâment, les radicaux déplorent et menacent L’esprit public...