Extrait du journal

Une crise évitée Nos lecteurs connaissent les causes du conflit survenu entre le ministre de la guerre et la commission de l’armée. Le dénouement en a été plus confus que les motifs. M. le ministre de la guerre est venu déclarer, avant la séance de la Chambre, à la commission que, dans le conseil tenu le matin, ses collègues avaient pensé avec lui que les mesures prises pour le renvoi anticipé d’une portion des classes 1891 et 1892 étaient d’une absolue légalité. Il a ajouté qu’en fait il ne pouvait pas revenir sur la décision ordonnant le renvoi de 12,000 hommes à partir du 8 novembre ; quant aux 25,000 hom mes éventuellement désignés pour être renvoyés dans leurs foyers le 25 avril 1895, M. le général Mercier examinera s’il y a lieu de les garder dans les régiments. En tout cas, le ministre de la guerre se retirerait si la Chambre refusait son approbation aux résolutions prises. La commission, devant cette résistance, qu on a qualifiée d’entêtement, a été fort embarras sée. Elle maintenait son blâme, mais, d autre part, elle reconnaissait que, sur la question de fait, ides impossibilités matérielles s opposaient à l’annulation immédiate dans ses effets de la décision ministérielle. Et puis, fallait-il provo quer à cette heure la chute du cabinet? Dans un but de conciliation, la commission a conclu h l’ajournement du débat jusqu’à la dis cussion du budget de la guerre dont elle deman...