Extrait du journal

En résumé, il ressort de l’exposé des motifs du budget de 1883 que nos char ges financières sont écrasantes, que nos plus-values ne sont qu’un leurre, que malgré les deux gros emprunts en rente amortissable qui ont été faits, nous avons à combler un déficit de trois milliards : Qu’est-ce en effet que la dette flottante, sinon une accumulation de déficits? Voilà ce que les feuilles de gauche ap pellent « la prospérité des finances ré publicaines. » Un journal républicain du soir se plaint de ce qu’ « une trop longue et trop facile complaisance de la part dn Gouverne ment, comme de celle du Parlement a fait le silence » sur cet état de choses. Si le Gouvernement et le Parlement ont fait le silence sur la situation financière de la France, il n’en a pas été de même de la presse conservatrice-libérale. Nos lecteurs ont pu constater que nous avons signalé maintes fois dans le Soleil les dangers de la politique financière que la République n’a pas cessé de suivre jus qu’à présent. Il est heureux qu’on finisse par reconnaître que nous n’avions pas tout à fait tort; il est heureux qu’on songe à revenir à des principes d’ordre et d’économie. H. de Kérabau*....