Extrait du journal

de M. Carrière ces malheureux qui se croient des citoyens libres et qui patient avec horreur du despotisme de l’ancien régime, obéissent comme des esclaves sans discuter, sans essayer de raisonner l’opportunité des résolutions pri ses. 11 y a là un phénomène qui est de nature à préoccuper les penseurs; il résulte évidemment d'un sentiment de solidarité mal compris et mal employé qui serait respectable s’il était fondé uniquement sur des raisons justes, qui n’est qu’inquiétant quand on le voit exploite par des gens comme ce M. Carrière. Le caprice de cet individu va coûter des centaines de mille francs aux Compagnies et aux cochers ; et cela est d’autant plus grave que lui et les autres me neurs de la chambre syndicale usent de leur Pouvoir sans contrôle, sans mandat. Une fois idée de la grève lancée, elle est acceptée par les intéressés, mais on ne les consulte pas avant de la lancer, c’est là ce qui est monstrueux, ce que la loi devrait pouvoir interdire ou tout au moins régler. L’INTERNATIONALISME Conclusion d’un article de M. Millerand, dans la Petite République française: Que disent les socialistes? Qu’on ne peut être partisan sincère de la réforme sociale, de la transformation du sort des classes laborieuses, de la marche vers la disparition du salariat, sans être du même coup partisan de l’entente entre les travailleurs du monde entier, qui sont victi mes des mêmes iniquités sociales. Ils prétendent que dans l’état de civilisation où n ms sommes parvenus, il est puéril de vou loir enfermer une nation dans une muraille de Chine. Us ajoutent que les capitalistes ont, les premiers, donné et continuent chaque jour de donner aux ouvriers l’exemple d’une entente internationale entre les intérêts. Est-ce à dire que cette conception soit exclu sive de l’idée de Patrie ? Il suffira sans doute...