Extrait du journal

LE POURBOIRE Maintenant que nos honorables se reposent, on va discuter les questions sérieuses. Et il en surgit de tous les côtés, comme par enchante ment. De Marseille d’abord, nous en arrive une qui nous intéresse tous, par ces chaleurs où l'on s assoit facilement à une table de café. Je veux parler de ce pourboire donné au garçon, et qui constitue le plus coûteux de tous les impôts. A son origine, il fut la récompense volontaire donnée à ceux qui montraient de l'empresse ment à nous servir, qui connaissaient nos goûts • •t nos habitudes. Puis, peu ù peu, il est devenu ibligatoire. On doit donner un pourboire si l'on ne veut pas être injurié, el il peut être supé rieur à dix centimes ; il ne serait pas reçu s’il était d'une moindre somme. D’ordinaire, les gens sérieux le calculent à raison de cinquante '•entâmes par cinq francs. Ceux qui vivent au jo ir le jour sont plus généreux, selon que les...