Extrait du journal

ment, — cela arrive parfois, cependant, — en jeu sanglant. Lisez ce qü’il écrivait à sa sœur en 1827: Je rougis bien un peu d'aimer un exercice que vous nommez barbare. Mais je n’en ferais pas moins cent lieues pour voir un bœuf poursuivre un homme. Nos jeunes gens sont d'une adresse et d’un courage admirables. Un préfet philanthrope avait voulu nous priver des courses. L’empereur le blâma et lui dit : « Qu’importe qu’ils se‘tuent, pourvu qu'ils s'amusent! » Le général Lamarque, sans s’assimiler ce mot excessif, écrivait encore : Les courses nous coûtent peu d'hommes. Les fluxions de poitrine que l’on prend à la suite des bals en moissonnent davantage. Il mourait à Sparte beaucoup de jeunes Lacédémoniens quand ils se jetaient tout suants dans les eaux de l’Eurotas. Et, cependant, on continua, parce que le plus grand nombre s'y trempait comme l’acier. Militaire, j'aime ce qui rend l’homme fort, leste et hasardeux, ct je crois qu’il faut surtout considérer le but ct le résultat des institutions et des habitudes. Voilà l’opinion d’un illustre soldat.sur les courses de taureaux appréciées au point de vue militaire. Il nous a paru intéressant de citer ces lettres inédites, le jour même où l’on élève une statue à l’héroïque patriote qui, sentant venir sa fin, s’écriait : « Qu’importe que je meure, pourvu que la pairie vive ! » Louis d'Estnmpes....