Extrait du journal

LETTRES DU MIDI Elle n’csl pas banale, la mésaventure de ce pauvre M. Cleiflie, préfet des Bouchesdu-Rhône, mis à pied dès le premierjour do son installation officielle à l’hôtel de la place Saint-Ferréol. Le Soleil ayant déjà parlé de cet incident, nous n’y reviendrons pas. Mais nous croyons devoir nous arrêter un instant sur un détail de l’affaire, qui a eu un retentissement spécial dans toute la région. Après avoir exprimé ses remerciements au docteur Flaissiêres pour la courtoisie dont il venait de faire preuve à l'égard du gouvernement, l’infortuné préfet, voulant sans doute désarmer la colère de son fa rouche interlocuteur, lui fit un bout de conduite, en le félicitant « du succès qu’il avait obtenu au conseil académique d’Aix». Quel était ce succès? Il consistait en un vœu émis par ce conseil en faveur du transfert des Facultés d’Aix à Marseille ! Le succès était réel. En effet, par seize voix contre cinq et cinq abstentions, le conseil académique d’Aix vient do re nouveler le vœu émis par le conseil des Facultés et de donner son adhésion au projet de transfert des Facultés d’Aix à Marseille.C'est un triomphe pour la grande cité, même pour son maire, s'il est vrai qu’on puisse identifier la ville et l’élu des vingt-sept mille socialistes. Mais c’est aussi un grave échec pour la paisible cité aixoise,...