Extrait du journal

carrière illimitée, l'ambition démesurée de cet homme singulier qui ne peut trouver de point d'arrêt dans son dé lire que celui que la France lui impo sera si elle ne veut pas succomber sous le poids du malheur. La France sera usée avant lui si elle ne met pas d’ellemênte un terme aux efîorts qu'il médite aux ressources qu'il croit encore pou voir tirer d'elle. » *** Mais, M. de Damas le constate, si les puissances alliées sont décidées à tout pour renverser Napoléon, elles sont, je l'ai dit, peu favorables ù cette grande maison de Bourbon dont elles ont tou jours été jalouses, et elles apprennent avec surprise que les Français désirent le retour de la dynastie paternelle quir pendant tant de siècles, a maintenu leur pays au premier rang des nations euro* péennes. « Des lettres particulières de l'armée,, écrit Damas, disent que partout où l'on arrive dans la Franche-Comté, on ne trouve que des vœux pour le retour des Bourbons... Le prince Maurice Lich tenstein qui est ù Dijon avec son corps d'armée écrit : « Dijon et la province n'ont qu'un cri pour les Rourbons et si un des Princes se présentait à présent, il n'est pas douteux qu'il ne fût procla mé... » J'ai lu hier une lettre du chef de la légation anglaise qui est au quartier général, adressée au secrétaire de la même légation résidant à Vienne qui dit : « T,es provinces dans lesquelles les armées sont déjà entrées demandent les Bourbons ; ceci n’est point une vision, c’est, un fait. » 6% Enfin, le colosse est abattu, et Damas apprend avec une émotion profonde qu'il va revoir sa patrie : « Puissance du ciel, écrit-il, terminez no$ malheurs f Après vinql-cinq ans d'exil et d'angoisses, rendez aux Bour bons leur trône, aux Français le repos et ù moi ma pairie !... Sans espérance depuis tant d'années, je pourrai dont enfin retrouver cette France, seul but„ seul objet de mes pensées depuis le jour que je l'ai quittée. J'éprouve une agitation qui m'empêche de tenir ma plume. Je pars. Un seul moment de re tard me paraît un siècle et un vol fait a la Providence ! » Quelques jours plus tard, Roger de Damas arrivait à Paris avec Monsieur le Comte d'Artois qui l'avait choisi comme aide de camp. J. Mantenay....