Extrait du journal

Il y a quelques mois, des officiers russes avaient été envoyés à Kaboul lesbien accueillis par l’émir. Les Anglais, de leur côté, s’empressèrent d’organiser une mission qu’ils entourèrent d’un certain appareil militaire; mais l’émir ayant refusé de la recevoir, force lui fut de se retirer, non sans quelque confusion. C’était plus qu’un mécompte politique, c’était une humiliation, un outrage infligé au pavillon britannique; la fierté nationale souffrit cruellement ; tous les organes de la presse réclamèrent un châtiment prompt et vigoureux de ce khan à moitié barbare qui osait braver si insolemment la puissance anglaise. Quelques voix plus prudentes, mais non moins patriotiques, donnèrent des conseils de patience et firent entrevoir les difficultés toutes particulières d’une campagne à entreprendre pendant les mois les plus rigoureux de l’année. Puis, le khan de Kaboul n’avait-il pas agi sous l’influence des officiers russes qu’il avait près de lui?Ces officiers avaient-ils été autorisés à lui promettre l’appui effile-...