Extrait du journal
deux je vous achèterai un piano ; fmoi-même j’e joue de la flûte, et je m’exercerai afin de pouvoir jouer le soir avec vous. — Voilà qui me plairait, dit Barbara promp tement. — Et nous aurions un joli petit phaéton pour aller au marché ; un beau potager, une bassecour, des oiseaux; j’entends des oiseaux utiles, expliqua Gabriel qui ne voulait rien exagérer. — Cela me plairait beaucoup. — Et le mariage serait inséré dans le journal à la colonne spéciale, comme pour un monsieur et une dame. — Cela me conviendrait parfaitement. — Et les enfants à la colonne des naissances, chacun à son rang. Et à la maison, près du foyer, quand vous lèverez les yeux je serai là, et quand je lèverai les miens je vous ver rais près de moi. — Attendez ! attendez ! n’allez pas si vite en besogne!... B s’arrêta tout décontenancé. Au bout de quelques secondes, Barbara se retourna d’un air décidé. — Non, c’est inutile. Je ne veux pas vous épouser, prononça-t-elle. — Barbara, considérezl... .— C’est tout considéré. — Je vous aime tant ! . — Oui, mais moi, je ne vous aime pas. " — Quel malheur I dit Gabriel. Moi je vous ai merai jusqu’à la mort, et je n’aimerai jamais que vous. — Il semble cruel que nous sentions de façon si différente, dit-elle perplexe et un peu tou chée ; puis résolument : — Raisonnons froidement, fermier Oak. Si vous étiez sage, vous devriez tâcher d’oublier ce caprice et vous réjouir que je ne le partage pas. Notre mariage ne vaudrait rien, Je suis vo lontaire et assez gâtée ; je n’ai pas le sou ; j’ai plus d'éducation que vous — et je ne vous aime pas. Voilà pour moi. En ce qui vous concerne, endetté, fermier depuis si peu de temps, il vous faudrait, si vous étiez raisonnable, épouser une femme qui vous apportât une jolie dot pour arrondir votre ferme et arranger vos affaires. Gabriel contempla la jeune fille avec une sur prise mêlée d’admiration. — C’est justement ce que je pensais ! dit-il. — Vraiment? s’écriaJa belle conseillère d’un ton de dépit ; il était assez inutile, en ce cas, de venir me déranger....
À propos
Le Temps, nommé en référence au célèbre Times anglais, fut fondé en 1861 par le journaliste Auguste Neffzer ; il en fit le grand organe libéral français. Il se distingue des autres publications par son grand format et son prix, trois fois plus élevé que les autres quotidiens populaires. Son tirage est bien inférieur à son audience, considérable, en particulier auprès des élites politiques et financières.
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