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Le Temps, 1 novembre 1871

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Le Temps
1 novembre 1871


Extrait du journal

BULLETIN DU JOUR Le discours prononcé samedi au meeting de Greenwich par M. Gladstone remplit les colonnes des journaux anglais qui nous arrivent aujourd'hui. Nous en donnons plus loin une analyse étendue; nous publions aussi une lettre de notre correspondant de Londres qui contient une intéressante description de l'aspect et de Ja physionomie de cette réunion populaire, en même temps qu'une rapide appréciation du langage tenu par le chef du cabinet britannique. M. Gladstone a décidément obtenu devant son auditoire un grand succès d'abord contesté par divers groupes d'interrupteurs, mais qui a été grandissant jusqu'à la fin et qui a abouti à une ovation' tout à fait enthousiaste. Ainsi que le laissait prévoir le résumé télégraphique que nous avons reproduit avant-hier, l'orateur, dans cette longue manifestation oratoire, a laissé complétement de côté la question extérieure c'est là, en effet, comme on sait, le point faible de sa politique. Son discours est exclusivement consacré aux clïoses de l'intérieur; mais là, M. Gladstone s'est donné libre carrière; il s'est attaché à justifier dans l'ensemble et dans les détails toutes les mesures qui ont marqué ses trois années d'administration; il a touché à tous les points qui, résolus ou non résolus, occupent l'attention du public de l'autre côté du détroit. Un des passages les plus remarquables de son discours est celui où il a abordé la question, si souvent agitée dans ces derniers temps chez nos voisins, de la réforme de la Chambre des lords, et il s'y est montré beaucoup plus conservateur que ne l'attendait peut-être une partie de l'opinion, car, sans nier que des améliorations puissent être apportées à la constitution actuelle de cette assemblée, il a exprimé avec énergie la conviction que le moment n'était pas venu de toucher au principe de l'hérédité « Je suis, a-t-il dit, un sincère libéral, mais avant de consentir et de travailler à expulser de la Chambre des lords le principe héréditaire, j'y penserai une fois, deux fois et même trois fois. ->...

À propos

Le Temps, nommé en référence au célèbre Times anglais, fut fondé en 1861 par le journaliste Auguste Neffzer ; il en fit le grand organe libéral français. Il se distingue des autres publications par son grand format et son prix, trois fois plus élevé que les autres quotidiens populaires. Son tirage est bien inférieur à son audience, considérable, en particulier auprès des élites politiques et financières.

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