Extrait du journal

V - (Suite) Il aperçut alors un paquet de hardes posé à terre : — Vous ne direz à personne d’ici que vous ■! m’avez vue, n’est-ce pas? supplia-t-elle soudain, remarquant la direction de son regard. Vous ’ pe direz rien avant un jour ou deux au moins?.,. i —Certainement non, si vous le désirez. • — Merci. J’y tiens beaucoup. Je suis très pau; lire ; je ne suis pas heureuse. ‘ ; Elle s’interrompit, eut un frisson qui la se, $oua tout entière. — Vous devriez mettre votre manteau. EsLil prudent de demeurer ici immobile par une nuit si froide ? demanda le jeune homme ému d’un vif sentiment de pitié. , —Oh ! peu importe. Ne vous inquiétez pas de moi. Et, si cela vous est égal, j’aimerais mieux que vous me laissiez. Je vous remercie de vos bonnes paroles. — Je m’en vais à l’instant. Mais,puisque vous êtes pauvre, malheureuse, laissez-moi vous ai der un peu. Ce n’est qu’un shilling, mais c’est tout ce dont je puis disposer, et c’est de bon cœur que je vous l’offre, dit Gabriel simplement. ; —J’accepte, dit-elle avec une égale simplicité jt un vif accent de gratitude. En lui remettant son offrande, il rencontra ^ne main brûlante, et, comme il connaissait la fièvre pour en avoir maintes fois observé les symptômes sur l’artère fémorale des agneaux surmenés, il se sentit de plus en plus con vaincu que la pauvre enfant n’aurait pas dû res ter exposée à la froide bise. : — Vous n’êtes pas bien. Je n’aime pas à vous laisser seule ainsi... . * Oh I si fait 1 Laissez-moi de grâce !... Je vais * - fiejçroduction interdite....