Extrait du journal

tendue alliance avec la droite a été de tout temps la principale machiné de guerre de l’extrême gauche contre le centre ; la grande affaire de celui-ci est de n’y point donner prise. Le parti progressiste, après avoir affirmé sa politique, devra travailler à la faire prévaloir. M. Jules Dietz lui montre l’exemple des natio nalistes et des socialistes qui créent partout des comités, donnent des conférences, s’agitent et se remuent. 11 ne suffit point d’être dans le vrai, il faut encore persuader le peuple, et un politi cien qui parle est toujours plus persuasif, même s’il dit des sottises, que celui qui a raison, mais qui se tait. Un défaut habituel des progressis tes est de pratiquer ce qu’on pourrait appeler la politique des pieds sur les chenets. Et un autre de leurs défauts est de se borner trop volontiers à la critiqué des erreurs d’autrui, sans se donner la peine de proposer des réformes de son cru. L’a vis est bon, et lorsque M. Jules Dietz recommande, par exemple, aux progressistes de protester contre les taxes antidémocratiques qui écrasent le suçre (sans calembour) et le pétrole, ce n’est pas dans ce journal, où il a été fait une campa gne dont nos lecteurs se souviennent peut-être plus contre l’absurde régime des primes, qu’il trouvera des contradicteurs. Mais, au surplus,, il ne siérait pas d’exagérer ce grief et d’oublier que les radicaux, qui ont tant d’idées dans l’op position, ont été au gouvernement d’une remar quable stérilité, tandis que toutes les grandes réformes faites depuis vingt-cinq ans l’ont été par les modérés»...